BULL

Révolutions.

Avec une croissance estimée à 5,5% pour 2021 par la Banque mondiale, la reprise économique mondiale surprend par sa vigueur dans un contexte de persistance de la pandémie du Covid-19. L’Europe a déjà retrouvé ses niveaux d’emploi d’avant-crise, malgré un PIB encore légèrement en deçà, tandis que l’on constate une situation inverse aux Etats-Unis. Ce « miracle » n’est pas seulement dû à la tendance naturelle de retour à la normale des économies qui subissent un choc. Il s’explique en grande partie par la dynamique économique générée par deux révolutions en cours : la révolution écologique et la révolution technologique. Les investissements gigantesques réalisés pour répondre aux objectifs de « décarbonisation » du monde, et l’accélération de la digitalisation de l’économie, se traduisent par une dynamique positive capable de compenser les effets négatifs subis par les secteurs traditionnels (transports, immobilier…). Le Covid-19 serait-il un mal pour un bien ?

BEAR

Le Géant Craintif.

La politique chinoise du « zéro Covid » devient un cauchemar pour les entreprises dépendantes du géant asiatique. Les efforts du pays pour contenir un virus de plus en plus transmissible impliquent des confinements répétés, des tests en masse, et retardent le retour à la vie normale pour une grande partie de la population chinoise. Les conséquences sont visibles non seulement sur l’économie chinoise, pour laquelle un franc ralentissement est attendu en 2022, mais aussi sur les secteurs dépendant de la production chinoise. La production automobile européenne a ainsi subi une nouvelle année de forte baisse, victime de la pénurie persistante de semi-conducteurs : en Allemagne la production a chuté de 10,1% et en France, elle est retombée à son niveau de 1975. Sans modification dans la gestion de la pandémie par les autorités chinoises, qui n’interviendra pas avant que le pays ait mis au point et administré un vaccin « vraiment efficace », il faut craindre que le « monde post-Covid » ne soit pas pour 2022.